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Dans le même ordre d’idées, il y a de cela quelques décennies, sous les bien cléments cieux des ÉtrangesLucarnes [Tf1( ?)] de la DémocratieFrançaise et alors que la grande Simone Weil ferraillait vaillamment contre l’obscurantisme obtus et rapace de son propre camp à l’occasion de l’un de ses emblématiques combats, la conclusion de son intervention fut torchée net par le déferlement audiovisuel et sans préavis d’une pub pour papier cul. À chaque civilisation ses boumafieux fantômes. Sauf que BouMafia, le nôtre, l’original, l’inimitable et le vrai, lui, ne s’embarrasse jamais de civilisationnelles futilités:
- Les livres ? Quels livres ?? Moi je ne lis jamais de livres !!! » avait prévenu un godillot BouMafia à des journalistes qui s’inquiétaient de savoir s’il se souvenait seulement du titre du dernier livre qu’il aurait eu entre les mains. En somme Ana khatini lbulik, quoi… [Moi ? Jamais de politique !]. Bien le moins qu’on puisse attendre d’un supposé élu et honnête représentant du Peuple, n’est-ce pas.
Voilà, chers compatriotes, les réflexions et remarques que j’ai à cœur de soumettre en retour à votre chaleureuse sagacité, en attendant que je lise avec tout l’intérêt qu’il mérite votre livre, que j’écoute avec attention votre symphonie à venir, ou que je franchisse avec émotion le seuil de votre temple. Et, qui sait, que j’en parle avec les libertés de ton et d’esprit que leurs messages appelle ici même, si les circonstances me le permettaient.
Vous avez été ou encore êtes des serviteurs, patriotes si j’ai bien compris, d’un régime (voire successivement de deux) que comme l’écrasante majorité des Algérien(ne)s j’abhorre et je dénonce. Mais vos discours, quand bien même retenus, configurés aux normes et desirata des princes qui nous gouvernent quand ils ne les anticipaient pas, a continûment retenu mon attention jusqu’à la fin. Et s’il est bien possible que nous n’ayons pas toujours été du même bord, mais j’ai l’intime conviction qu’aujourd’hui en tout cas, nous cherchons le même port [Brel].
L’un d’entre vous nous a opportunément rappelé que c’est dans le Constantinois qu’ont été découvertes bien plus de stèles scripturales en tifinagh [système graphique à ce jour considéré comme originel pour tamazight] qu’en Kabylie(s). Qu’il me permette d’ajouter à la bien bonne eau de ses moulins ceci : dans l’un des livres de référence, s’il n’était la référence, sur la conquête de l’Algérie, le doyen Gafarel (qui en est l’auteur) rapporte que, sorti des enceintes de l’antique Cirta, on avait, à l’époque (1837) de la prise de cette cité, encore affaire à des Kabyles.
J’entends qu’on fait, sur cette Chaîne3, la promo d’un livre-florilège de témoignages de Français ayant engagé leurs plumes, leurs talents ou leurs vie au service de l’AlgérieCombattante [que, soit dit en passant, notre radio réduit par atavique servilité et par opportun amalgame au Fln, bien sûr..]. Parmi les personnes co-auteurs citées, figurent des célébrités ou des militant(e)s resté(e)s dans l’ombre de l’anonymat médiatique. Mais, scandaleux oubli de l’éditeur ou censure routinière, point de JeanElMouhoub Amrouche en hommage aux écrits duquel un Krim avait écrit « La portée de vos mots a fait plus de mal à l’ennemi que les balles de nos mitraillettes ! ». BouMafia hedda yemhi [ToujoursVivant]… Pauvre Algérie ! Mais peut-être qu’un racisme ordinaire d’un côté et/ou un égo patriotique mal placé d’un autre expliqueraient ceci aux yeux de nos censeurs, moutonniers ou militants auto-proclamés : Amrouche (ne) serait (qu’) Algtérien.
Pour rappel et harina del mismo salchicho [Farine d’un même sac], il s’est trouvé des bipèdes pour publier les célébrissimes et incontournables Entretiens [Ortf] que Claudel avait accordés à JeM Amrouche en n’en donnant comme nom d’auteur que celui d’un obscur metteur en page et en oubliant celui d’Amrouche ! BouMafiaInternational est, lui aussi, toujours vivant...
Toujours suivant cette ligne de défense de la bêtise et à un degré formellement un peu plus gérable : j’écoute en moment même Chaine3 [CarnetsDAlgérie, 02/09/12, 3h-5h], l’intéressant témoignage d’un géologue-musicologue [Nouredine Saâdi( ?), Association Senoussiya]. Il parle ainsi des musiques populaires algériennes soit, de son point de vue et dans son ordre : « (…) le chaâbi, le raï… Et( ?) la musique kabyle etcœtera (sic)». Pour rappel, lors du seul contexte social, politique et économique où la production musicale algérienne a été significative en termes de représentativité de économique de notre patrimoine culturel national, soit en émigration (France pour son plus clair) et lors des années 70/80, je pense que la chanson kabyle devait représenter à elle seule une grosse moitié (sinon plus) du chiffre d’affaire du domaine lyrique et musical algérien. Les confessions des producteurs indépendants de Barbès pourraient être bien instructives de ce point de vue si besoin était. Mais bon… Notons aussi et en passant l’expression « musique kabyle » qui ne saurait absolument être anodine dans la bouche d’un ethnomusicologue digne de ce nom. Depuis l’antiquité la « musique » kabyle n’a (sauf exception : idebbalen etc) de sens que comme vecteur et soutien mélodique et éventuellement instrumental aussi d’une voix, d’une parole d’un discours (poétique, philosophique, contestataire etc). D’où la popularité de l’expression « chanson kabyle ». Mais BouMafia (auto)censure tout ce qui pourrait ramener au rôle éminent des auteurs et interpètes kabyles dans la formidable explosion du Mouvement Culturel Berbère. Au-delà, du Printemps berbère d’avril 80, des naissances au forceps des organisations de défenses des droits de l’homme en 1985 et encore au-delà, de la signature du permis d’inhumer l’inviolable tabou BouMafia du Parti unique, arraché de haute lutte en février 1989 par la création du Rcd [Rassemblement pour la Culture et la Démocratie].
Et tout cela l’invité ne pouvait l’ignorer. Il avait donc, sauf sévère manipulation au montage de l’émission, de lui-même configuré son propos aux convenances de la maison, avec l’aval bien empressé de l’encadrement maison, on l’imagine volontiers.
Ce qui est intéressant dans cette anecdote, c’est que l’intervenant se trouve être un scientifique en principe de haut vol (Doctorat) Et qui est donc censé jongler avec les divers ordres d’appréciation (chronologique, de grandeur, de pertinence, alphabétique etc) comme vous et moi nous respirons. Et que, sauf à lui faire la trop improbable injure d’une totale inconscience déontologique, il classe divers concepts (kabyle, chaâbi, raï… que, de mon point de vue, je donne chronologiquement ici) soumis à sa perspicacité réfléchie de façon volontairement et hypocritement dégradante pour l’un d’entre eux, le kabyle. En l’ayant carrément négligé d’abord, puis, (tardif) réflexe déontologique justement oblige, en le repêchant comme quelque chose d’accessoire mais dont, par condescendante et généreuse charité intellectuelle, il se serait laissé aller à rappeler l’existence. Le tout, bien évidemment, passant comme une lettre à la poste au nez et, si on peut dire, à la barbe aussi, de la préposée au service de la soupe médiatique BouMafia. Laquelle non seulement se serait bien gardée de relever quoi que ce fût en pareil cas, bien sûr, mais n’a plus probablement jamais perçu quoi relever en l’occurrence de toute façon, vu les critères d’attribution essentiellement et avant tout clientélistes pour ce genre de fromages. Ce schéma dialectique est l’une des sophistications intellectuelles les plus récurrentes dans le discours ethnocidaire BouMafia au détriment de tamazight. Après l’OpiumEtLeBâton des AnnéesDePlomb, les manigances psycho-intellos de la G2 BouMafia…
Mais il est l’heure Monsieur [Brel]: le couperet de l’appel à la prière du fjer vient de tomber, et je vais devoir retourner au lit. D’autant que mon fond de café a pris la température de l’aube ambiante et de la cour et que, comme pour faire bonne mesure, les martiaux flonflons de Qasamen prennent aujourd’hui le relais sans transition derrière. Peut-être qu’un diabolique et inquisiteur ŒilDeMoscou lisait-il subrepticement par-dessus mon épaule ? (À suire…)
Suite et illustrations à venir. Merci de votre visite.
Post Scriptum Je ne peux insérer toutes les notes souhaitables. D’autant que s’en suivrait un inévitable effet VacheQuiRit. Mais toutes les précisions ou explications requises par certaines expressions ou allusions ci-dessus sont aisément repérables sur le net via un moteur de recherche ou, éventuellement, auprès d’un entourage honnêtement initié. Ainsi, dans la partie précédente [2], PortSaïd renvoyait au Square (central) du même nom à Alger : la bourse d’échange à ciel ouvert Devises/Dinars de la capitale au taux (économique) du marché (1/158 au lieu de 1/1 au taux autant officiel qu’artificiel et hypocrite). Chaque cambiste est, m’a-t-on dit [un embouteillage m’a empêché de vérifier] flanqué d’un flic car à voleur, voleur et demi : nombre de ces estimables petits trafiquants se sont fait arracher les liasses de billets (€, $ etc…) qu’ils agitent à bout de bras pour aguicher la pratique.
Pour être honnête, je dois témoigner de ce qu’il s’est trouve un des compatweets de ma #Tl [@DzCalling] pour m’affirmer n’avoir jamais eu affaire aux diligents services de cette estimable institution, par ailleurs publiquement élevée au pinacle par un ministre BouMafia en exercice [médias]. Un embouteillage aura donc fait que nous voici au moins deux.
